Le chef Olivier Roellinger pose au Château Richeux

Soutenue par plusieurs chefs comme Olivier Roellinger, une association vient de se créer pour encourager les restaurateurs à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

Alors que se profile en décembre la conférence de l'Onu sur le climat, avec 50.000 participants à nourrir et héberger, "il faut aussi montrer un engagement dans l'assiette", explique Marguerite Brechat, déléguée générale de l'association "Bon pour le climat".

"L'idée est d'amorcer une prise de conscience", explique le président de l'association, François Pasteau, chef de l'Epi Dupin à Paris, engagé depuis 10 ans dans la protection de l'environnement. "Et surtout que ça perdure au-delà de la Cop21".

L'association propose d'accompagner les chefs dans l'évolution de leurs pratiques: partage de savoir-faire, échange de recettes, bilan carbone des plats, outils de communication interne et à l'extérieur...

Les adhérents (100 euros annuels) s'engagent de leur côté à proposer au moins une entrée, un plat et un dessert "bons pour le climat", c'est-à-dire réalisés avec des produits de saison, locaux, et mettant en avant le végétal plutôt que les protéines animales -- des plats qu'ils pourront frapper d'un petit logo spécial sur la carte. "Respecter ces trois critères permet de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre", souligne l'association.

M. Pasteau souligne le rôle pédagogique des restaurateurs. Ils sont un maillon important entre producteurs, distributeurs, salariés et consommateurs: "une modification réussie dans leur offre ferait avancer un grand nombre d?acteurs", pointe l'association,.

Celle-ci s'adresse aussi aux consommateurs, appelés à encourager les restaurateurs.

"Bon pour le climat", qui démarre avec quatre restaurants adhérents (l'Epi Dupin, le Chalet des îles à Paris, Les Orangeries dans la Vienne, Le Pied-de-nez au Castellet), bénéficie notamment du partenariat de Relais et Châteaux, via son vice-président Olivier Roellinger.