Valérie Pécresse

"17 ans, ça suffit": Valérie Pécresse, qui lançait samedi à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) sa campagne pour les régionales, a présenté son "rêve" pour l'Ile-de-France et affirmé incarner le "changement concret" face à une majorité de gauche "au bilan calamiteux".

Devant plus de 2.000 personnes, dont de nombreux élus d'Ile-de-France (Patrick Ollier, Thierry Solère, David Douillet, Pierre Bédier...), la conseillère régionale et députée des Yvelines a décrit une région qui "décroche" alors qu'elle "a tous les atouts pour être la première".

La faute en incombe, selon elle, à une équipe sortante, emmenée par le président Jean-Paul Huchon, son bras-droit Marie-Pierre de la Gontrie et l'écologiste Emmanuelle Cosse, qui a "échoué sur toute la ligne".

Se présentant comme "la candidate des solutions", elle a détaillé ses priorités: transports, logement, environnement, entreprenariat, sécurité, lycées, apprentissage et ruralité.

Parmi les propositions phares de son "rêve", revendre les hôtels particuliers parisiens dans lesquels est installée la région pour déménager "de l'autre côté du périphérique. On économisera ainsi 26 millions d'euros qu'on pourra réinvestir dans les transports, dans les lycées, dans le logement".

Elle s'est également engagée à ne plus financer de logement très social "là il y en a plus de 30%". "A la place, je soutiendrai l'accession sociale à la propriété et le logement intermédiaire pour les classes moyennes", a-t-elle poursuivi.

"Un grand pacte régional en faveur de la ruralité", "un plan ORSEC pour les transports", "un pacte pour l'emploi avec les entreprises franciliennes" ont également été évoqués.

Sur scène aux côtés de la candidate, des Franciliens se sont succédé pour faire part de leurs difficultés et ambitions pour la région.

"Quand je serai élue présidente de la région Ile-de-France, je renoncerai à tout autre mandat", a également promis l'ancienne ministre du Budget, recevant une salve d'applaudissements.

"Ineffacicité", "gabegie", "clientélisme", "manque criant d'ambition", "impuissance", "indifférence, "fatalisme"... Valérie Précresse a eu des mots très durs contre la gauche, mais aussi contre le Front National, "des candidats totalement démagogiques, qui ne font que critiquer sans jamais rien proposer (...), préfèrent leurs carrières à vos problèmes".

Parmi les ténors de l'UMP, seul François Fillon avait fait le déplacement. Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Christian Jacob, Gérard Larcher ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet lui ont témoigné leur soutien dans des messages vidéo.