Facebook

Le gouvernement a reconnu jeudi qu'une cinquantaine de messages sur sa page Facebook, dont plusieurs hostiles au projet de loi sur le renseignement, avaient été "abusivement" supprimés à la suite d'un "dysfonctionnement" de son système de modération.

Ce "dysfonctionnement" a "entraîné la suppression de commentaires n?enfreignant pas notre charte de modération", a déclaré le gouvernement sur sa page Facebook officielle, gérée par le Service d'Information du gouvernement (SIG).

Entre mardi et jeudi, 52 messages (sur un total de 254 messages supprimés) "ont été supprimés abusivement alors qu?ils respectaient notre charte de modération", indique le gouvernement.

"Par ailleurs, 155 autres messages (soit 16% de l?ensemble des messages) ont été supprimés car postés plusieurs fois à la suite et à l?identique, ce qui est contraire à notre charte de modération. Enfin, 47 messages (soit 5%) ont été supprimés car contrevenant à d?autres critères de la charte", précise-t-il "par souci de transparence".

Mercredi, des internautes dont le journaliste du site spécialisé Numerama Guillaume Champeau avaient signalé la dépublication de commentaires critiques à l'égard du projet de loi sur le gouvernement, en dénonçant une "censure".

Le gouvernement avait ensuite assuré sur sa page Facebook que le problème était "désormais réglé". "La page du gouvernement est faite pour vous et nous sommes très attachés à ce qu'elle demeure un espace de dialogue constructif et respectueux", est-il indiqué à l'adresse des internautes.

L'Assemblée a achevé jeudi quatre jours de débats, beaucoup plus polémiques que prévu à droite comme à gauche, sur le projet de loi sur le renseignement, qui devrait néanmoins obtenir une large majorité lors du vote prévu le 5 mai.

Le texte, qui donne un cadre légal aux services du renseignement, définit à la fois leurs missions (de la prévention du terrorisme à l'espionnage économique) et le régime d'autorisation et de contrôle de l'utilisation de certaines techniques d'espionnage (écoutes, pose de caméras ou de logiciel-espion, accès aux données de connexion, etc.)
La Source: AFP