Haruki Murakami

L’écrivain contemporain japonais Haruki Murakami, auteur de romans à succès, nouvelles et essais, a conseillé au gouvernement de son pays de présenter sans plus tarder des excuses pour les atrocités commises durant la Deuxième Guerre mondiale, a-t-il été rapporté ce vendredi.

«S’excuser n’est pas une chose honteuse», a-t-il dit dans un entretien accordé à l’agence de presse japonaise Kyodo, en reconnaissant que le passé colonial de son pays est un «fait» qui ne peut être discuté quelles que soient les batailles sur les points de détail.

Selon lui, le Japon doit admettre ce qu’il a fait et s’excuser jusqu’à ce que les pays victimes considèrent que «c’est assez». Murakami a mis en avant l’importance de la perception de l’histoire et des excuses sincères.

Ses déclarations surviennent à un moment où la Corée du Sud, la Chine et d’autres nations remettent en cause l’attitude de l’administration de Shinzo Abe sur les questions liées à l’histoire et au tracé des frontières.

Pour beaucoup, Abe est un dirigeant conservateur avec des idées nationalistes à des fins politiques. Plus particulièrement, les relations du Japon avec Séoul et Pékin se sont dégradées depuis son retour au pouvoir en 2012.

Murakami a par ailleurs noté que l’Asie du Nord-Est est dans une phase de transition avec l’essor de la Chine et de la Corée du Sud. Mais d’après le célèbre romancier, la communauté des pays de l’Asie de l’Est a le potentiel de devenir un grand marché de qualité et c’est justement pour cela que les pays voisins doivent résoudre le plus rapidement possible leurs questions sur l’histoire et les territoires nationaux.