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Ils sont accusés de discrimination envers les personnes sourdes et malentendantes. La «class action», déposée cette semaine dans un tribunal de Los Angeles en Californie, reproche à huit grandes sociétés de production de cinéma et audiovisuelle d'avoir commercialisé plusieurs films (ou séries), censés être sous-titrés, mais dont les paroles des chansons n'ont en fait pas été retranscrites.

«Le parrain» (1972), «Avengers» (2012), «Les Minions» (2015) ou encore des séries de Netflix comme «Orange is the New Black» ou «House of Cards» figurent parmi les productions épinglées dans cette action en justice.

«Pour les personnes sourdes ou dures d'oreille, les légendes et les sous-titres sont essentiels à la compréhension» d'un film ou d'un épisode, a déploré Meredith Sugar, présidente de l'association Alexander Graham Bell (AG Bell) pour les sourds et malentendants, l'une des parties.

Chansons «essentielles»

«Si une partie du spectacle n'est pas légendée ou sous-titrée, ils ne peuvent pas suivre ce qui se dit et ils ne peuvent pas profiter de la culture populaire de la même manière que les personnes sans problème d'audition», a-t-elle ajouté.

Les plaignants demandent que les studios concernés soient contraints de commercialiser des DVD qui soient pleinement sous-titrés, ainsi qu'un dédommagement, sans plus de précision.

Les paroles des chansons sont souvent essentielles dans un film, poursuit John Stanton, autre membre d'AG Bell qui estime que ce manque prive ces personnes d'une partie de l'expérience totale d'un film.