Une vue du site Areva de Beaumont-La Hague (Manche)

Une enquête publique a été ouverte lundi sur l'extension de la capacité d'entreposage des déchets nucléaires vitrifiés, au sein du site Areva de Beaumont-La Hague (Manche), a annoncé le groupe dans un communiqué mardi.

Cette enquête publique, qui doit s'achever le 18 mai prochain, est ouverte dans les mairies des onze localités situées dans un rayon de 5 kms autour du site, ainsi qu'à la Préfecture.

Le projet d'Areva consiste, au sein de l'installation nucléaire de base (INB) 116 (la plus importante INB d'entreposage en taille ndlr), à augmenter de 12.000 conteneurs environ, d'ici l'horizon 2022, la capacité d'entreposage des déchets.

A l'automne 2013, Areva avait déjà augmenté de 30 à 35% sa capacité d'entreposage, passant de 12.000 à 16.000 conteneurs possibles, avec la mise en service d'un nouveau hall de stockage.

Cette nouvelle augmentation devrait se faire en deux étapes, a précisé le groupe énergétique, spécialisé dans le nucléaire.

Un second hall sera d'abord équipé au sein d'un bâtiment existant, permettant l?accueil des premiers conteneurs en 2017. Et, entre 2018 et 2022, un nouveau bâtiment sera construit pour accueillir deux nouveaux halls.

Ces trois halls seront similaires à celui mis en service en septembre 2013.

Avec 30 000 tonnes de combustibles usés traités, AREVA la Hague est le premier centre de traitement-recyclage de combustibles usés au monde.

L'usine de retraitement de Beaumont-Hague (Manche), compte actuellement deux INB d'entreposage de ces déchets ultimes, l'INB 116, d'une capacité actuelle de près quelque 16.000 conteneurs, et l'INB 117 d'une capacité de 4.500 conteneurs.

Les déchets, dont la plupart sont des déchets vitrifiés de haute activité à vie longue et présentant un rayonnement important, y sont entreposés à 20 m de profondeur.

Selon Areva, cette solution permet un entreposage "sûr et robuste dans l?attente de leur stockage définitif".

L'usine de La Hague réceptionne tous les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises pour les "retraiter". Selon Areva, elle en extrait 96% de matière réutilisable et 4% de déchets ultimes qu'elle vitrifie et entrepose dans les deux INB.
La Source: AFP