La maire de Paris Anne Hidalgo

L'ensemble des groupes politiques du Conseil de Paris, à l'exception des Verts, devrait se prononcer lundi en faveur d'une candidature de Paris pour l'organisation des jeux Olympiques de 2024, ont-ils confirmé jeudi.

L'unique conseillère de Paris issue du Parti de gauche, Danielle Simonnet, votera comme EELV contre le v?u en faveur de la candidature déposée par la maire de Paris Anne Hidalgo (PS).

"Depuis la remise du rapport de Bernard Lapasset sur l'opportunité d'une candidature (le 12 février, ndlr), nous sommes sur un consensus" entre la droite et la gauche, a souligné le président du groupe UDI-MoDem Eric Azière.

Le groupe UMP joindra aussi sa voix à celle du PS, majoritaire au sein du Conseil de Paris: "Je l'ai dit, je suis heureuse qu'Anne Hidalgo ait changé d'avis", a répété mercredi la présidente du groupe Nathalie Kosciusko-Morizet.

Le groupe communiste devrait voter pour, "si (ses) exigences sont satisfaites", a affirmé son chef de file Nicolas Bonnet. Le PCF demande la création de "Comités populaires et citoyens pour la réussite des jeux olympiques et paralympiques", et que l'Etat s'engage "dans un plan de financement ambitieux sur neuf ans, dans le cadre d'une +loi olympique+".

Le groupe EELV, en revanche, votera contre le voeu de Mme Hidalgo, non pas par refus a priori des JO, mais parce qu'ils regrettent l'absence d'une véritable concertation préalable à la décision.

"Anne Hidalgo souhaite une concertation en 2016, une fois que la candidature sera lancée. Pourquoi le débat n'aurait-il pas lieu maintenant ?" se sont interrogés les co-présidents du groupe David Belliard et Anne Souyris.

Ils ont également regretté qu'il n'y ait pas eu de débat sur les avantages comparatifs d'une candidature aux JO et d'une candidature à l'Exposition universelle de 2025. "Il y a eu (sur le sujet) de la part d'Anne Hidalgo un revirement extrêmement soudain que personne n'a vu venir", ont-ils souligné.

"La logique des JO, c'est celle du toujours plus. Londres a fait exploser ses coûts. La facture, qu'elle soit financière, écologique, sociale, on pense qu'elle est sous-dimensionnée. On veut que les gens puissent se prononcer", a expliqué Mme Souyris, en rappelant que selon un sondage Ifop pour le JDD publié ce week-end, 72% des Parisiens sont favorables à l'organisation d'un referendum sur le sujet.