Des combattants yéménites opposés aux Houthis patrouillent

Deux avions russes ont évacué dimanche plus de 350 personnes du Yémen vers Moscou, ont indiqué les autorités russes qui avaient annoncé plus tôt dans la journée qu'un navire militaire russe en avait évacué plus de 300 autres vers Djibouti.

"Les deux appareils ont décollé de l'aéroport de Sanaa dans l'après-midi", a déclaré un porte-parole de l'ambassade russe au Yémen à l'agence de presse Interfax, précisant que cette évacuation avait été rendue possible par l'autorisation des autorités saoudiennes.

Aucun détail sur la nationalité des personnes évacuées n'a en revanche été communiqué.

Plus tôt, 308 personnes avaient embarqué à bord d'un navire militaire russe, parmi lesquelles 45 Russes, 18 Américains, cinq Britanniques, 159 Yéménites ainsi que des citoyens de pays d'ex-Union soviétique et du Moyen-Orient.

"Toutes les personnes évacuées sont saines et sauves à bord du navire russe qui les ramènera à Djibouti dans la matinée", avait précisé le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov, cité par les agences russes.

La Russie, comme d'autres pays, a déjà procédé à des évacuations aériennes depuis la capitale Sanaa et par mer depuis le port d'Aden où son consulat a été touché le 29 mars, trois jours après le début des frappes de la coalition arabe.

L'Arabie saoudite dirige une coalition de neuf pays arabes, qui mène depuis le 26 mars des frappes quotidiennes au Yémen pour empêcher des rebelles chiites Houthis liés à l'Iran de prendre le contrôle de l'ensemble du territoire.

Samedi, Moscou avait annoncé son intention de procéder à de nouvelles évacuations aériennes, mais les avions russes n'avaient pu entrer dans l'espace aérien yéménite en raison des frappes.

Le porte-parole saoudien de la coalition a affirmé samedi que celle-ci avait mené au total 1.200 frappes aériennes au Yémen depuis le début de l'intervention.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 650 personnes ont été tuées et plus de 2.000 blessées depuis l'escalade du conflit à la mi-mars. Mais les chiffres réels sont certainement plus élevés car nombre de corps ne sont pas envoyés dans les hôpitaux et sont directement enterrés.