Jerome Olivar avec les acteurs

Dans une interview avec le Maroc Aujourd’hui, le réalisateur marocain Jérôme Cohen Olivar revient sur les moments forts de son film l’orchestre de minuit. Ce dernier diffusé dans les salles il y a quelques jours rencontre un énorme succès comme explique le réalisateur « Grace à Dieu les salles affichent déjà complet. On a eu un très bon retour, le public aime le film et ça nous fait vraiment plaisir. J’ai tout fait pour que cette œuvre soit accessible et qu’elle touche tout le monde ».

Ce deuxième film de Jérôme après Kandisha,  raconte l’histoire fictive du chanteur Marcel Botbol et son départ forcé du Maroc « en rencontrant Marcel Botbol dans un mariage, j’ai remarqué qu’il a une grande nostalgie pour le Maroc. Ses paroles et sa musique m’ont beaucoup touché et je l’ai convaincu de tourner un film sur sa vie ».

Selon les spectateurs, ce film est un sans faute, le casting est une réussite avec le génie de la comédie Aziz Dadas, le talentueux Avishay Benazra et une palette d’artistes sans oublier la petite apparition de Gad el Maleh et Hassan El Fad « Lors du casting, c’était le coup de foudre, j’ai retrouvé en eux une étincelle et une énergie qui ne trompe pas. Les artistes ont compris le jeu, ils ont construit cette carapace décalée pour réussir leur rôle. Certains ont déjà fait du théâtre, d’autres ont déjà joué des petits rôles. J’ai été beaucoup assisté par la chance et par le destin » et d’ajouter « pour Gad et Hassan,  le rôle des rabbins était écrit et je n’avais personne en tête. Petit à petit, le puzzle s’est constitué. Gad a aimé le sujet et le scénario, il a voulu contribué à sa façon, et il a fait tout à fait gracieusement avec beaucoup d’amour. Hassan El Fad a aussi voulu prêter main forte à ce projet. Il faut dire que j’ai été assisté par la chance »

Le film nous rappelle le Maroc des années 70 et l’histoire des juifs au Maroc avec beaucoup de nostalgie  « Personnellement, je suis très mélancolique de ce passé, de mon Maroc à moi.  Cette cohabitation qui a eu lieu entre les musulmans et les juifs marocains se perd de plus en plus, et c’est malheureux. D’autant plus qu’au fil du temps, les juifs marocains sont partis pour des raisons ou pour d’autres. Je suis toujours dans l’incompréhension, ça ne veut pas dire que le film va nous expliquer mais au moins de montrer les raisons ou les motivations des uns ou d’autres »  conclut le réalisateur