Le président du CSLA Azzedine Mihoubi

Le président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Azzedine Mihoubi, a affirmé lundi à Souk Ahras qu’en Algérie, "nous avons une longue histoire et peu de mémoire".

"Les lignes maîtresses de la mémoire se travaillent au travers de la production de films, de livres et de monographies de chouhada", a estimé M. Mihoubi au cours de sa communication intitulée "culture, histoire et identité", animée à la salle des conférences Miloud Tahri en présence des autorités de la wilaya à l’invitation de la faculté des Lettres.

Il a également plaidé pour la conception d’une "culture sur la manière de se comporter positivement" avec l’histoire qui, a-t-il relevé, représente "le moteur de la sensibilité nationale et l’âme de l’identité sociale".

Appelant à la création d’une école algérienne d’écriture de l’histoire nationale, il a estimé que le peuple "faisait l’histoire mais ne l’écrivait pas" avant de souligner que 3.000 ouvrages ont été écrits à ce jour sur la révolution libératrice tandis que ce chiffre dépasse les 5.000 pour d’autres révolutions.

"L’histoire est une succession d’épisodes reliés les uns aux autres", a ajouté le président de la CSLA, estimant que la fragmentation de l’histoire constitue "un exercice périlleux pour l’identité nationale faite de l’islam, de l’arabe et de tamazigh".

Le conférencier a également considéré que l’écriture de l’histoire se fait par des institutions de l’Etat, par les académiciens, par la transcription des témoignages des protagonistes de la révolution libératrice et par le cinéma.

 Il a également insisté sur le rôle qui revient à l’école dans la transmission des valeurs historiques. Une convention de partenariat a été signée au terme de la conférence entre le CSLA et l’université Mohamed-Chérif Messaâdia de Souk Ahras prévoyant l’organisation de conférences et des échanges scientifiques et culturels.
La Source: APS