Airparif, l'organisme chargé de la surveillance

La préfecture de police a annoncé pour vendredi, troisième jour consécutif de pollution élevée aux particules, la reconduction des baisses de vitesse, assortie de l'obligation pour les poids-lourds de contourner l'agglomération parisienne.

L'interdiction de brûlage des déchets verts et agricoles a aussi été décidée à l'issue d'une réunion avec un collège d'experts, indique un communiqué de la préfecture, qui précise que "ces mesures contraignantes s'ajoutent aux recommandations déjà émises".

Ces recommandations visent à réduire non seulement les sources d'émissions de particules liées au trafic routier, mais aussi à l'agriculture, l'industrie et le chauffage au bois: report des épandages par pulvérisation ou du nettoyage des silos agricoles par exemple.

Airparif, chargé de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, prévoit que la concentration en particules dépassera vendredi pour la 3e journée consécutive le seuil d'information, malgré la baisse de 20km/h des vitesses autorisées déjà mise en place jeudi.

"La situation anticyclonique actuelle ne favorise pas la dispersion des agents polluants", souligne la préfecture.

La mairie de Paris et la région Ile-de-France ont réclamé à la mi-journée les mesures décidées par la préfecture de police.

Anne Hidalgo, la maire de Paris, a aussi fait part de son inquiétude pour le marathon de Paris dimanche. Elle a indiqué que si les prévisions étaient de nouveau mauvaises pour samedi, elle demanderait au préfet de mettre en oeuvre la circulation alternée, comme le 23 mars dernier.

Airparif publiera vendredi à la mi-journée sa prévision pour samedi.

Si un dépassement du seuil d'information était annoncé, cela ferait quatre jours consécutifs de pollution élevée, le seuil prévu pour le déclenchement de la circulation alternée.

Dans un communiqué, Jean-Paul Huchon, le président de l'Ile-de-France, a réitéré jeudi "son appel à faire évoluer au plus vite les modalités de réponse des pouvoirs publics en cas d'épisode de pollution, afin de faciliter la mise en place de mesures d'urgence".

Le président de région et d'autres élus franciliens souhaitent que la circulation alternée puisse être mise en place plus rapidement et que les collectivités soient associées à la décision.
La Source: AFP