Le palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris

La Bourse de Paris pourrait poursuivre son ascension vendredi après avoir accéléré la veille pour franchir le seuil symbolique des 5.200 points, dans un séance qui s'annonce sans rendez-vous majeur.

Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,29% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.

La veille, le marché parisien a gagné 1,40% pour terminer à 5.208,95 points, un plus haut en clôture depuis janvier 2008.

De son côté, la Bourse de Wall Street a fini en petite hausse une séance hésitante.

La tendance devrait rester bien orientée, estime Michael Hewson, un analyste de CMC Markets, "avec la poursuite de la baisse des taux d'emprunt européens et l'euro qui agit comme un catalyseur" pour pousser les marchés au plus haut depuis des années.

Les investisseurs ont bien accueilli le compte rendu paru mercredi soir de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), qui avait toutefois eu lieu avant la publication d'un rapport mensuel sur l'emploi décevant vendredi dernier.

Le marché reste à l'affût d'indices pouvant l'aider à anticiper le calendrier qu'adoptera la Fed pour remonter ses taux directeurs, une échéance à la fois attendue et redoutée.

Le remboursement par la Grèce de 459 millions d'euros au Fonds monétaire international a également conforté les investisseurs dans leur optimisme.

"Cela enlève un peu d'incertitude au marché", estime Stan Shamu, un stratégiste de IG. "Bien que cela soit susceptible de rester un problème à moyen terme, le risque est certainement réduit pour le moment".

L'incertitude perdure sur la capacité du pays à payer ses dettes à partir du mois prochain, faute d'accord avec ses créanciers.

Côté indicateurs, les chiffres de la production industrielle sont notamment attendus en France avant l'ouverture de la cote, ainsi qu'en Grande-Bretagne.

En Chine l'inflation s'est maintenue à 1,4% en mars, soit au même niveau qu'en février, a annoncé vendredi le gouvernement, aux prises avec un net ralentissement économique.

VALEURS A SUIVRE

CARREFOUR a progressé de 6,2% au premier trimestre 2015 (+3,2% à périmetre comparable), à 21,005 milliards d'euros. Le magnat brésilien Abilio Diniz a par ailleurs augmenté sa participation dans le géant de la grande distribution et détient désormais 5,07% du capital.

L'Argentine devra verser 405 millions de dollars en réparation à SUEZ ENVIRONNEMENT pour la résiliation du contrat de gestion de l'eau de la ville de Buenos Aires, décidée par le gouvernement argentin en 2006.

UNIBAIL-RODAMCO a placé avec succès plusieurs émissions obligataires pour un montant total de 1,5 milliard d'euros.

BOLLORE a porté sa participation dans le groupe de médias Vivendi, de 12,01% à 14,52% en investissant plus de 800 millions d'euros, sa troisième montée au capital en deux semaines et la quatrième depuis le 2 mars.

ARCHOS a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse d'environ 17% au premier trimestre, tiré par ses activités en Afrique et au Moyen-Orient.

TESSI a publié un bénéfice en baisse de plus de 15% en 2014, malgré une hausse de 3,3% de son chiffre d'affaires liée à ses acquisitions dans la gestion de documents.

NEXANS a obtenu un contrat de 23 millions d'euros attribué par la compagnie d'électricité de Shanghai pour la fourniture de câbles destinés à l'extension du réseau électrique de l'agglomération.

AB SCIENCE a annoncé la publication de résultats jugés "prometteurs" d'une étude clinique de Phase III évaluant sa molécule phare masitinib dans le cancer du pancréas avancé, et le lancement d'une "nouvelle étude confirmatoire" de Phase III.

CEGID, premier éditeur français de logiciels de gestion, a annoncé un chiffre d'affaires en légère hausse de 2,1% au premier trimestre, porté par son activité de services à la demande via internet.

La Banque postale a annoncé rentrer en négociations exclusives avec NEXITY pour racheter ses parts dans la société de gestion de fonds immobilier Ciloger, ce qui lui permettrait de monter à 90% du capital.

SEQUANA a renoué l'an dernier avec les bénéfices après avoir lancé un vaste plan de restructuration pour redresser sa situation financière, qu'il poursuit avec la cession en cours de négociation d'une filiale brésilienne.