Du jazzman congolais Ray Lema

Une immersion dans l'univers du jazz et de la world music a été proposée au public algérois lors d'un concert, riche en sonorités et en influences musicales, animé jeudi soir par le quintet du jazzman congolais Ray Lema.

Comme chaque année ce spectacle à été organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) en célébration de la Journée internationale du jazz, décrétée par l'Unesco en 2011, coïncidant avec le 30 avril de chaque année.

La première partie de cette soirée dédiée à "la musique des musiciens" a été assuré par un trio de jeunes musiciens algériens: Nadjib Gamoura à la contrebasse, Arezki Bouzid au saxophone et Nazim Krideche à la guitare qui ont interprété des classiques universels du jazz.

Cette première rencontre a permis  au public, qui a fait le déplacement en grand nombre, de découvrir la dextérité de ces jeunes musiciens qui ont présenté un trio original, ne comptant pas de section rythmique, et qui a séduit son auditoire.

Musiciens de talent, auteur et compositeur de jazz, le pianiste Ray Lema, un des artistes les plus riches en influences musicales  de sa génération a fait son entrée avec son band sur la scène de la salle Ibn Zaydoun pour présenter, entre autres, son dernier opus sorti en 2013 "VSNP" (Very special new production).

Accompagné de quatre musiciens (batterie, guitare basse, saxophone et trompette) Ray Lema a très vite installé une ambiance feutrée rythmé par quelques improvisations de ses musiciens et de pièces de jazz de composition toutes empreintes d’influences ethnique et particulièrement africaines.

Ce musicien d’exception a également convié sur scène les deux jeunes artistes algériens à l’accompagner, le saxophoniste Arezki Bouzid et le guitariste Nazim Krideche, en se disant fière de les accueillir sur scène et en ventant leurs qualités "très prometteuses".

Lors de son tour de scène, le pianiste a rendu hommage en musique  au jazzman américain Herbie Hanckok et au musiciens et chanteur nigérian Fela Anikulapo disparu en 1997.

Né en 1946, Ray Lema reste l’un des jazzmans les plus originaux et les plus créatif, comme le jazz qui se nourrit de son environnement et d’autres musiques, ce pianiste a mené une carrière de plus de 45 ans à travers en sillonnant le monde à le recherche de nouvelles sonorités, de nouveaux rythmes et de nouvelles inspirations à intégrer dans ses compositions ce qui fait de son œuvre une des plus belles synthèses de musiques africaines et sons du monde entier.

Présents en grand nombre à ce spectacle plusieurs jeunes musiciens ont apprécié cette immersion dans un "univers musical et sonore nouveau" avec une démarche de recherche qu'ils ont "découvert sur scène" tout en regrettant que les célébrations de cette journées qui "offrent beaucoup de possibilités de spectacle" se résume à un seul concert.